L'art du collage "d'avant le numérique" consistait à de longues recherches de l'image papier idéale !
Venaient ensuite son découpage et son collage sur un support rigide ou toilé ... Pour en assurer la qualité, et la planéité, les œuvres subissaient une compression : nous utilisions alors une presse de 100 tonnes !
Leurs pérennités nécessitaient un fixatif anti UV et, si nécessaire, un vernissage, mat de préférence !
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Maintenant le découpage et le montage sont numériques. Des logiciels graphiques permettent toutes les formes de déformation et de reconstruction possibles, sans autre limite que celles de l'imagination….
Plus encore ces modifications ne se bornent plus à un univers bidimensionnel.
L'image simple peut prendre du relief, s'étendre dans l'espace, déborder les limites de la "toile", s'animer, et issue du monde virtuel, devenir réelle !
Si l'artiste le veut (et si il en est capable !), l'œuvre peut être imaginée sous une forme multidimensionnelle, hors des connaissances de notre discernement habituel, dans un espace à 5, 6, 7 dimensions.
Seule la puissance de calcul des machines impose alors une limite !
Cette nouvelle forme de création donne toute son importance à l'artiste en le libérant des contraintes physiques et en le mettant face à l'infini (ou au gouffre !) de sa propre imagination !
Bien sûr, comme pour tout œuvre d'art, il y a une autre véritable limite :
on l'évoque rarement, mais elle est fondamentale dès que l'œuvre sort du cadre formaté de notre éducation.
C'est la puissance d'interprétation et d'imagination du spectateur face à l'indicible qu'est… "l'Œuvre" …
Mais là, l'aide des machines est aujourd'hui totalement illusoire !